BILAN et REMERCIEMENTS

Déjà 15 jours que nous sommes rentrés, nous avons repris nos activités, en revanche je n'ai pas quitté le Népal dans ma tête. J'en rêve la nuit, je me réveille et me demande où je suis.

J'aurais aimé 1 jour de plus à Baktapur et 1 jour à Katmandu pour profiter du centre historique et de l'ambiance citadine.

Pour le reste, c'était parfait.

Merci à Marité et Maxime de nous avoir proposer ce voyage.

Merci à Brigitte pour l'organisation et son aide.

Merci au groupe pour la bonne humeur.

Merci à l'agence YATRA HIMALAYA de KATMANDU pour leur professionnalisme.

Merci à Bouddha, Lila, BIhme et tous les sherpas et porteurs.

Conseils: lire des guides touristiques pour savoir où l'on va, mœurs, coutumes, religion....

Se préparer physiquement, je n'ai eu aucun problème musculaire,ou articulaire.

Se préparer psychologiquement, pour affronter des situations difficiles, se dépasser, et pouvoir être à l'aise dans ce pays pleins de curiosité .

DERNIER JOUR

Une belle soirée, offerte par Bikram, dans un restaurant typique népalais " Nepali Chulo" un palais du XIX ° siècle. Quelques danseurs distrayants expriment la vie népalaise, les plats sont excellents et le rakshi ( alcool de riz) le meilleur qu'on ait bu.
Une bonne nuit à l'hôtel Manaslu, et nous en voulons encore.

Départ 9h pour Durbar Square Katmandu, avec Nicole, Louis, Jl et LILA comme guide.

Rickshaw

Marché piéton

Boucherie

Assemblage de fils électriques, casse-tête EDF

Nous traversons Thamel, quartier touristique,encombré, bruyant, hallucinant mais tellement sympathique, pour arriver à Durbar Square, centre historique : des palais, des pagodes, des statues plus beaux les uns que les autres et les pigeons par milliers.
De très belles maisons dont celle de Kumari Ghar, la cour est magnifique, les portes et fenêtres sculptées, finement et une richesse de motifs incroyables.
Dans cette maison vit une déesse. Une fillette de 4 ou 5 ans est choisie dans une caste précise, on exauce tous ses désirs, mais ne sort pas. On l'habille luxueusement, on la maquille outrageusement et sa carrière se termine à l'apparition de ses règles. Elle retourne dans sa famille avec des cadeaux et un psychisme ébranlé. Depuis 2008, elle se nomme Mâtina Shakya.
Il y avait un peu de monde dans la cour et par chance, la KUMARI est apparue au balcon, interdiction de la photographier, son visage n'exprime rien, elle mâche un chewing-gum, elle a l'air ailleurs.
Quelle tristesse ces croyances!

Echafaudage fait avec des bambous

Maison newar

Palais

Au milieu de cette place immense et de ses temples hindous, une queue interminable de jeunes gens avec dossiers en main. Des postulants pour entrer dans la police. C'est très prisé, sécurité de l'emploi et salaire régulier.
Le temps passe vite, il faut retourner à l'hôtel, je prends un moment pour choisir un bol chantant, souvenir tibétain. Un son fabuleux, je pourrai méditer ou m'évader en pensée au Népal, me remémorer ces souvenirs si forts.
Tout le monde est prêt, Ramita est venue nous saluer, elle est magnifique avec son costume de lycéenne, pantalon, chemise et cravate, elle a beaucoup d'allure. Elle nous remet un petit souvenir à chacun, un porte clefs poignard avec inscription Népal.
Bihme nous remet une écharpe autour du cou.
Une étreinte pour Posan et direction l'aéroport. Lila et Bihme nous accompagnent.
Encore un cadeau de Lila, qu'il nous remet discrètement dans la main.
Et là, encore, il faut prendre sur soi, la tête de ces 2 garçons de nous voir partir, me fend le cœur, je ne peux pas retenir mes larmes.
Ils nous ont tant donné ......

 

 On s'éloigne du Népal et de la chaine Himalayenne si magnifique !

PASHUPATINATH

Mercredi 12/11

Réveil par le coq qui se trouve dans la pièce en dessous, je n'ai jamais entendu un coq chanté aussi prés de moi, la dalle en bois n'est pas isolante. C'est la suite du voyage en terre inconnue, les animaux sont lâchés dehors, les habitants commencent par leur donner le fourrage, et nous les regardons l'air ébahi. La femme de Mané trait la vache.

Leur vie est tellement aux antipodes de la notre, le temps s'écoule lentement au rythme de la journée, il fait beau et chaud. Nous buvons un thé pendant que  Mané nous prépare le déjeuner, une crêpe avec un œuf dessus. Celà prend un certain temps. Aprés avoir englouti la crêpe, nous envisageons de partir pour arriver tôt à Katmandu, mais c'est sans compter la nonchalance de Népalais, il n'y a pas d'urgence.
Brigitte et Christine font le point, avec les médicaments que nous leur laissons pour les petits bobos. Je laisse un sac de voyage, 2 laines polaires et un gilet doudoune acheté spécialement pour eux.

Les grands parents ethnie Tamang

Le départ se prépare et nous décidons de descendre à la route à pied, le trajet en car est trop éprouvant et dangereux. Posan et Doa nous accompagneront.
2 h de descente, il fait très chaud, le chemin raide et glissant, mais c'est préférable au bus. 

Arrivés à la route, certains vont boire au troquet, et çà dure, çà dure, on s'impatiente, demai, c'est le grand départ, et nous voulons visiter Katmandu.
Après plusieurs appels, nous partons.
Direction Pashupatinath, un centre de pélerinage hindouiste, où coule la rivière Bagmati qui se jette dans le Gange.
Le golden temple, accés uniquement aux hindous. On entrevoit la statue imposante du taureau ( véhicule de Shiva)

Les Sadhus, couverts de cendres, des ascètes vivant en marge du monde, d'aumônes.

Ce sont ses cheveux

Les bûchers de crémation, sur la gauche pour les pauvres, sur la droite, au pied du temple d'or, pour les riches. C'est le fils ainé qui met le feu dans la bouche du père. Pour la mère, ce rituel revient au fils cadet. Ils sont vêtus de blanc (signe de deuil) 350kg de bois nécessaire , d'où des problèmes de déforestation et pollution.

Nous voyons quelques bûchers et la préparation d'un défunt couvert de tissu orange et de fleurs oranges. C'est impressionnant, l'odeur et la fumée  désagréable, mais respect de leur coutumes.

SOIRÉE AU VILLAGE

Mardi 11/11

De retour au village, chez Posan. On comprend qu'il se prépare quelque chose. Il y a plein de monde, la famille et des voisins. 

Nous installons nos couchages, 6 personnes chez Doa, et 10 personnes chez Posan. Un lit pour 2 personnes et des nattes avec un léger matelas pour les autres. C'est propre, très sommaire mais propre, cela me rappelle les camps de jeannettes (scouts).Les hommes installent un grande bâche bleue et des tapis autour, on nous convie à nous asseoir et on nous sert de la bière avec des morceaux de viande grillée, un peu dure sous la dent. Les enfants sont assis, bien sages, ils attendent les cadeaux. 

Brigitte leur a apporté des chaussures, des vêtements et des jouets. C'est amusant de voir leur démarche maladroite,chaussures aux pieds.Puis on nous sert un Dal baht, riz, légumes et viande de chèvre en sauce. Ils sont curieux ,nous regardent manger, c'est intimidant.

Et là, maintenant, il fait bien nuit, un gâteau illuminé de bougies, et un Happy birday est entonné. Incroyable, ce gâteau fait par Mané, dans une poêle. Ce gâteau est à l'attention de Marité et Geneviève. L'émotion nous gagne, un tel accueil est troublant. Une part pour chacun, les enfants sont heureux.

Une jeune fille met de la musique, disco népalais, et les enfants dansent, font du hip-hop. Les enfants sont tous les mêmes, où qu'ils soient, ils ont les mêmes désirs: musique, danse, portable, fringues.....Un jour les costumes népalais disparaîtront.
Après nous avons chanté, les enfants adorent "alouette" et les gestes qui accompagnent les paroles. Comme c'est une chanson avec des répétitions, ils ont vite enregistré les paroles et chantent le refrain.
Le froid descend, je frissonne, et je rejoins mon couchage. Bien vite, j'ai sombré dans un sommeil profond.

DISPENSAIRE

Mardi 11/11

Après notre repas de midi, nous allons au dispensaire-hôpital qui se trouve à 1 heure à pied. En pleine forme et avec l'entraînement, aucun souci. Nous faisons des rencontres en chemin, des enfants rentrant de l'école, des personnes âgées.

Le dispensaire est un beau bâtiment, à l'intérieur, des pièces, bureaux, pratiquement vides. Deux infirmières sont là. Elles nous explique que le médecin est en formation, qu'elles font beaucoup d'éducation sanitaire, d'hygiene auprès des mamans.
Une jeune femme a accouché le matin, nous avons la chance de l'approcher, et elle accepte que nous prenions des photos. La salle a le strict minimun, des tambours de linges stériles, des sets stériles.

Christine, Brigitte, Robert,et moi, après avoir récupéré  tous les médicaments du groupe, nous les trions et rangeons sur les étagères. La DCI ( dénomination commune internationale) fait le lien avec les infirmières qui comprennent rapidement.
Sur d'autres étagères, conditionnement plus gros des principaux antibiotiques, des nitro-imidazolés, de la cortisone.
Le principal pour les premiers soins.

VILLAGE DE POSAN

Mardi 11/11

Lever de bonne heure, petit déj avec du vrai pain, très étonnant, c'est la première fois.
Après renseignement, le propriétaire est allemand, cela expliquerait peut être le pain.

En route pour le village, c'est 3 à 4 heures de route, enfin peu de route et beaucoup de piste. Bref, un enfer! çà monte, çà descend, çà tourne, une piste étroite avec le ravin tout prêt. Un long moment d'angoisse, le bus doit manœuvrer pour passer les virages. Et la rencontre avec un autre bus, il faut reculer, chercher un endroit pour se ranger sur le côté. Nous vivons dangereusement.
Avec la conduite népalaise, c'est rassurant!!!!!!!  l'aide du chauffeur descend du bus et communique au chauffeur en tapant sur le bus: 2 fois tu peux reculer, 1 fois stop.
Je ne regrette pas la bougie de la veille à Bouddha......

Enfin, nous arrivons dans le Népal profond, les habitants nous attendent et nous observent. Je ne crois pas qu'ils aient déjà vu des touristes. Nous sommes là uniquement parce que  ce village est le village des enfants: Lila, Bihme et Ramita.
C'est extrêmement gentil de nous recevoir.

Arrivés à leur maison, l'angoisse me prend. Les animaux sont dans la cour étroite, une vache attachée à un piquet et son petit veau, sur un lit de paille vite souillée par les excréments. Les chèvres et les chevreaux adorables, très beaux, qui se faufilent dans nos pattes.
Il n'y a pas l'eau courante, mais une réserve dans des cuves en béton.

Les hommes et les femmes nous ont préparés un repas, servi dans de grandes assiettes en métal. Assis sur un muret, nous avons dégusté des légumes ,les abats d'une chèvre et une banane. Nos hôtes ne mangent pas avec nous. Je pense qu'ils nous gâtent.